Une classe maternelle à la chasse aux sons : un projet pluridisciplinaire autour de l’album “La chasse à l’ours” de Michael Rosen

Élise Girardot, enseignante en maternelle à La Chaux du Dombief, a mené un projet inspirant, riche et créatif autour du célèbre album “La chasse à l’ours” de Michael Rosen, mêlant littérature, langage oral, explorations sonores, arts visuels et numérique.

Ce projet est un exemple d’intégration du numérique au service des apprentissages, dans une approche sensible, artistique et coopérative. L’équipe de la circonscription de Champagnole remercie vivement Élise qui a bien voulu partager ici son projet de classe ainsi que ses documents ! 🙂 Bonne lecture !

Naissance d’un projet inspirant

L’album, connu dans sa version française et anglaise, a constitué le fil conducteur du projet. L’enseignante, familière du texte depuis plusieurs années, a puisé son inspiration dans les lectures animées et pleine d’humour de l’auteur lui-même. Voir une lecture de l’auteur à cette adresse.

Elle a également fait le lien avec une chansonnette qu’elle avait apprise il y a bien longtemps à élèves, au cours d’un Camp de jour au Québec (équivalent du centre aéré en France), qui reprenait la structure répétitive et rythmique de l’histoire : « Je m’en vais chasser le lion » à écouter ici. « Je m’en vais chasser le lion, je n’ai pas peur… je peux pas passer par dessus, par dessous, alors… « . Cette structure faisait écho avec le texte de l’album.

Une démarche sensorielle et transversale

L’objectif ? Forte de ces inspirations, Élise a souhaité explorer l’univers sonore avec ses élèves à travers des objets du quotidien, des instruments de musique, des appeaux… Le tout en donnant du sens aux productions sonores et en gardant des traces du travail réalisé.

Des compétences mobilisées dans toutes les disciplines

À la manière de Narramus, les élèves ont travaillé la compréhension de l’album, le lexique, le langage oral, mais aussi :

  • vécu l’histoire corporellement en motricité,
  • exploré et créé des univers sonores variés,
  • manipulé (instruments, objets et outils numériques pour enregistrer),
  • travaillé la matière en arts visuels (guidés par l’ATSEM),
  • débattu en groupe pour sélectionner les productions à conserver.

Les élèves ont été acteurs de leurs apprentissages, avec une liberté de décision sur les choix artistiques et sonores, bien que toujours accompagnés dans leurs réflexions.

Un aboutissement créatif et accessible à tous

L’enseignante s’est également interrogée sur une restitution du projet qui permette non seulement de mettre en lumière le travail et l’investissement de la classe, mais aussi de favoriser la mémorisation chez les élèves. Il lui paraissait important d’associer les familles à cette dynamique, en leur offrant une fenêtre sur la vie de la classe, tout en veillant à ce que la démarche ne soit pas trop chronophage pour tous.

L’enseignante a donc opté pour un livre sonore numérique individuel. Chaque élève a ainsi pu repartir avec un objet finalisé, mémoire vivante du projet, également consultable par les familles. Chaque page du livre comportait une illustration produite par l’élève, le texte d’origine, ainsi qu’un Qr-Code renvoyant à la carte postale sonore correspondant enregistrée par la classe.

Un petit coup de pouce

Pour l’accompagner dans la création sonore, Élise a fait appel à Damien Hénard, dumiste. Ce dernier est intervenu durant une période, 30 minutes par semaine, pour aider les élèves à explorer l’univers des sons avec d’autres instruments.

Puis, à la fin du projet, elle s’est appuyée sur l’ERUN de la circonscription pour la mise en forme du support numérique, mémoire du projet, contenant toutes les productions des élèves (images, sons…) à destination des parents.

Version numérique du livre créé par chaque élève

Élise Girardot met à votre disposition les documents du projet :