Mise à jour mai 2021 :
Attention : Plickers est devenu payant (limité à 5 questions gratuites) et n’est plus conforme au RGPD. Nous vous proposons d’utiliser désormais l’application équivalente QCM Cam. Voir la description de cette application sur le site ClasseTice 1D.
Plickers c’est l’association d’ :
-
- un site internet qui permet de créer ses propres QCM et vrai/faux pour sa classe
- et d’une application dédiée qui permet de lire et enregistrer instantanément les réponses de ses élèves.
Mais comment fonctionne cette application ? Quels en sont les usages possibles en classe ? Quelle plus-value ? Quels sont les écueils ? Deux enseignantes de la circonscription témoignent.
Sur le site Plickers , chaque enseignant crée sa classe avec ses élèves anonymés (par ex. E1, E2, E3… en fonction de son cahier d’appel) et imprime la carte réponse attribuée à chaque élève, valable pour toute l’année et pour tous les questionnaires créés.
Sur ces cartes, ressemblant à des QR-Codes, chaque bord de la figure correspond à une réponse (4 côtés donc 4 réponses possibles), la réponse de l’élève dépend donc de la manière dont il oriente sa carte face au maitre (le côté correspondant à la bonne réponse doit être orientée vers le haut).
L’application gratuite pour smartphone et tablette (disponible pour Androïd ou iOS), permet de vérifier en temps réel puis de sauvegarder les réponses de chaque élève.
Pour cela, l’enseignant lance l’application Plickers. Il choisit le questionnaire réalisé par lui en amont sur le site et, après chaque question posée aux élèves, il balaye la classe pour que l’application (via l’appareil photo de son smartphone ou de sa tablette) détecte l’orientation de la carte de chaque élève et associe ainsi à chacun sa réponse. S’affiche alors sur l’écran de l’enseignant, les « noms » de chaque élève associés à un code couleur (vert ou rouge en fonction de leur réussite à la question).
Ceci permet donc d’avoir une vue précise des réponses, de dresser un bilan des erreurs et réussites, et de différencier la suite de la séance.
Quelques enseignantes de la circonscription utilisent ponctuellement cette application en classe pour évaluer leurs élèves.
Nous avons donc interrogé deux d’entre elles à ce sujet : Karen Guiot, PE en CE2 à l’école élémentaire du Centre d’Hauts de Bienne, et Mélanie Bourgeois, PE en CE2 et CM1 à l’école des Barbouillons de Mignovillard.
A. Terrier, ERUN : Dans quel(s) domaine(s) utilises-tu Plickers ?
Karen Guiot : J’utilise Plickers essentiellement en maths et français, mais quelques fois dans le domaine « questionner le monde ».
À quel(s) moment(s) de ta séance (ou séquence) l’utilises-tu ?
KG : Je l’utilise :
- en début de séance pour vérifier les acquis de la séance précédente, par exemple, pour mesurer le temps (« Un an a une durée égale à : a/ 18 mois b/ 12 mois c/ 50 semaines ?),
- ou pour un exercice d’entrainement,
Par exemple, en mesures, j’affiche un dessin ou je présente un objet puis je propose 3 ou 4 ordres de grandeurs :
La longueur d’un stylo est de : a. 10m b. 14cm c. 4m ?
Ou bien j’affiche une horloge et les élèves doivent choisir le bon horaire parmi les 4 proposés.
Ou pour vérifier la compréhension : « Si je suis euphorique, je suis : A. triste – B. content – C. en colère – D. apeuré
MB : Je m’en suis servie en maitrise de la langue et j’ai même pu réaliser un questionnaire sur le permis piéton, en direct, pendant l’intervention du gendarme pour vérifier leur compréhension à la fin.
Qu’apporte cette application à ta mise en oeuvre en classe ?
KG : Je vois tout de suite sur mon téléphone quels sont les élèves qui n’ont pas su répondre. La couleur vert/rouge (sur mon téléphone) me permet « d’évaluer » (mieux qu’avec les ardoises, je trouve) si la notion est acquise pour une majorité ou bien si elle demande d’être retravaillée avec toute la classe.
S’il n’y a que quelques élèves qui ont mal répondu, je peux m’adresser à eux pour la correction, savoir comment ils ont fait pour répondre et leur réexpliquer tout de suite ou ultérieurement.
MB : Plusieurs atouts,
- Au moment de scanner les réponses le nom de l’élève s’affiche d’ une couleur, vert si juste, rouge si faux.
- Pour chaque question on voit le pourcentage de réussite de la classe (si, en amont, en créant le questionnaire on a validé la bonne réponse).
- On peut sauvegarder en ligne les questionnaires qu’on a créés et les résultats des élèves, on n’est pas limité dans le nombre de questionnaires.
- On a la possibilité de varier : vrai faux ou 2, 3 ou 4 réponses.
- On peut imprimer jusqu’à 60 cartes réponses.
- Je trouve qu’il est rapide et facile de créer un compte, puis un questionnaire…
Quelle est la plus-value de cet outil pour les élèves ?
KG : Les élèves sont motivés, ils demandent : « Quand est-ce qu’on va travailler avec les codes? ». Ils sont plus attentifs aux questions et aussi aux explications je trouve. Tous participent.
MB : C’est très ludique pour les enfants, « C’était trop bien maîtresse ! », ils ont adoré, ils en ont oublié qu’ils faisaient de la grammaire.
Quels sont les obstacles ou difficultés, pour toi ?
KG : Cela prend du temps ! Du temps pour préparer les questions que je tape sur mon ordinateur chez moi. Du temps en classe pour scanner tous les codes car un balayage rapide ne permet pas d’enregistrer toutes les réponses. Il faut vraiment s’arrêter brièvement sur chaque code.
MB :
- Le site en anglais.
- La couleur de la feuille sur laquelle on imprime le code doit être claire, si elle est sombre, l’appareil photo ne la capte pas bien ou alors, il faut bien éclairer la pièce.
- Quand on scanne il faut s’assurer que l’application saisisse bien tout le monde mais c’est assez rapide quand même.
Quels sont les obstacles ou difficultés, pour tes élèves ?
KG : La principale difficulté est de placer le code avec la bonne réponse en haut ! Il faut quelques séances pour qu’ils se l’approprient puis parfois ils se trompent de sens (« c’est ce que je voulais faire ! »).
MB :
- La fiche avec le code réponse doit être tenue bien droite pour que le scan de la tablette la saisisse bien.
- Certains élèves ne retiennent pas les 4 réponses, il faut répéter plusieurs fois. Il est alors intéressant de projeter les questions depuis le site web de Plickers, rubrique « Live view » (pas depuis votre smartphone ou tablette sinon les élèves voient la bonne réponse).
Enfin, que répondrais-tu à ceux qui te diraient qu’on peut tout à fait faire la même chose avec l’ardoise ?
KG : Certes. Mais je trouve que les couleurs vert/rouge donnent une vision globale rapidement sans être obligé de regarder chaque ardoise pour vérifier chaque réponse. On peut donc tout de suite se diriger vers les élèves qui n’ont pas su répondre. Personnellement, je n’affiche pas au tableau le graphique avec les réponses individualisées, les couleurs ne sont que pour moi pour ne pas bloquer les élèves « dans le rouge » ou susciter des moqueries.
D’autre part, les codes étant tous différents, chaque élève est obligé de réfléchir et de répondre seul, il ne peut pas regarder le code du voisin puisque ce n’est pas le même. Alors qu’avec l’ardoise, certains copient.
MB : Les élèves ne sont pas tentés de se copier dessus.
KG : Aspect pratique, pas besoin de feutre qui ne marche souvent plus ou de craie, le code est rangé dans le porte-vues et vite retrouvé.
MB : Finis les feutres Véléda qui ne fonctionnent pas…
Merci à ces deux collègues pour leur participation !
Une ressource pour vous aider dans à la mise en oeuvre de cette application en classe :
Les Média Fiches de l’académie de Créteil sur Plickers : des tutoriels pour utiliser l’application (comment créer son compte ? ou sa classe ? créer des questionnaires ? scanner les réponses ?…) : http://mediafiches.ac-creteil.fr/spip.php?mot320
Attention, en créant sa classe, pour respecter les données des élèves, veiller à ne pas saisir leur nom et/ou prénom mais plutôt « élève 1 », « élève 2 » etc. en fonction de leur ordre sur le cahier d’appel, par exemple !
Bonjour
Je viens de remarquer que le logiciel ne propose plus que 5 questions possible. Si nous voulons plus de questions il faut prendre la version payante.
Quelqu’un a t’il le même problème ?
Dans ce cas il a t’il une solution et des accords avec l’éducation national?
Merci